Fin de MaPrimeRénov’ « par geste » pour les chaudières à bois et à granulés dès 2026

Par Emmeline Guiragossian
Publié le
suppression chaudières à granulés
Source : Shutterstock / Africa Studio

Un nouveau décret, publié début septembre, annonce d’importantes restrictions sur MaPrimeRénov’ « par geste » à partir de 2026, dont la suppression de l'éligibilité de l’installation de chaudières à biomasse (bois ou granulés) au dispositif. Découvrez en plus sur cette nouvelle mesure et ses conséquences.

Ce que prévoit le décret pour les chaudières bois

Le décret concernant la suppression de MaPrimeRénov’ pour les chaudières biomasse a été publié mardi 9 septembre au Journal Officiel, juste avant la démission de François Bayrou en tant que Premier ministre.

Jusqu’à présent, MaPrimeRénov’ « par geste » permettait aux particuliers de bénéficier d’une subvention pour remplacer leur ancien système de chauffage par une chaudière à bois ou à granulés.

Mais à partir du 1er janvier 2026, cette possibilité disparaît. Les chaudières biomasse ne seront plus éligibles au parcours monogeste. En revanche :

  • Les poêles à bois et poêles à poêles utilisant des granulés de bois restent éligibles, car moins coûteux et plus accessibles.

  • Les chaudières bois pourront toujours être financées, mais uniquement dans le cadre d’une rénovation globale (parcours accompagné de MaPrimeRénov') combinant plusieurs types de travaux (isolation, ventilation, chauffage).

Le gouvernement précise que cette mesure s’appliquera à tous les dossiers déposés à compter du 1er janvier 2026. Les projets validés avant cette date continueront de bénéficier des conditions actuelles.

Pourquoi les chaudières à bois et granulés sortent du dispositif MaPrimRénov’ par geste ?

Plusieurs arguments sont avancés par le gouvernement pour expliquer cette suppression.

Tout d’abord, l’équipement est jugé trop coûteux. Le prix moyen d’une chaudière biomasse reste élevé, ce qui mobilise une part importante du budget MaPrimeRénov’ pour un nombre réduit de ménages. Le gouvernement préfère concentrer les aides sur des équipements plus diffusés, comme les pompes à chaleur ou les poêles.

De plus, le retrait des chaudières bois s’inscrit dans une stratégie de maîtrise des dépenses publiques, sans pour autant diminuer le budget global.

Ce qui reste possible après 2026

Malgré la fin des aides pour les chaudières bois en monogeste, plusieurs solutions restent ouvertes aux particuliers :

  • Déposer un dossier avant le 31 décembre 2025 : c’est la dernière chance de bénéficier de la prime actuelle pour une chaudière biomasse seule.

  • Opter pour un poêle à bois ou à granulés : ces appareils restent éligibles, avec des montants d’aide intéressants.

  • Intégrer la chaudière bois dans une rénovation globale : les chaudières biomasse pourront toujours être financées si elles s’inscrivent dans un bouquet de travaux améliorant nettement la performance énergétique du logement.

  • Mobiliser d’autres aides : éco-PTZ, certificats d’économies d’énergie (CEE), aides régionales ou départementales, qui peuvent compléter le financement.

Le gouvernement a également mis en place un nouveau calcul pour le Coup de pouce concernant l’installation d’un équipement de chauffage biomasse financé par les CEE à partir du 1er janvier 2026. En effet, alors qu’avant le montant de la prime était définit en fonction des revenus du foyers, il sera désormais définit toujours à partir de la catégorie de revenus, mais aussi de l’efficacité énergétique saisonnière (ETAS) et des zones climatiques.

Les autres changements pour la transition énergétique

  • Fin de l'éligibilité à MaPrimeRénov' mono-geste des travaux d’isolation des murs, qu’ils soient réalisés par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE).

  • Recentrage du « Parcours accompagné » concernant les rénovations d'ampleur, sur les logements dont la classe énergétique avant travaux est comprise entre E à G.

  • Suppression du bonus « sortie de passoire énergétique ».

  • Prolongation de l'accès au parcours « par geste » uniquement pour les maisons individuelles classées F et G jusqu'au 31 décembre 2026 en France métropolitaine.

  • Report de l'obligation de fournir un DPE pour le parcours par geste au 1er janvier 2027 en France métropolitaine.

  • TVA réduite de 5,5 % pour l’installation de panneaux solaires d'une puissance inférieure à 9 kilowatts à partir du 1er octobre, à condition qu'ils respectent des critères environnementaux stricts, notamment en termes d’émissions de CO2 lors de la fabrication et de matériaux utilisés, disqualifiant ainsi les panneaux solaires chinois, dominants sur le marché.

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